Présentation et liens

Photographe
Né à Saint-Etienne (France) en 1947, vit et travaille à Grenoble.

 

 

 

 

« Il n’y a d’éternellement neuf que l’éternellement vieux. Il n’y a d’inépuisables que les lieux communs »
Charles-Ferdinant Ramuz

 

Piquet de Nantes, Matheysine, avril 2011, vidéo E. Armand, musique Bonnie Prince Billy

 

 

 

Less is more

Je suis avant tout un promeneur : à pied, à ski, à vélo, en car, en train, en voiture …

C’est le paysage et en particulier le paysage de montagne qui, au début des années 1970, m’a donné envie de faire des photographies
et il continue à tenir une place importante dans ce que je fais avec la photographie. Je photographie partout où je suis et où je vais mais je ne vais jamais quelque part
pour « fairedesphotos » à l’exception de certaines commandes qui m’intéressent.

J’utilise la photographie comme son nom l’indique – écriture de la lumière – pour faire des livres et des portefolios.
Les livres dont j’assure la conception graphique, la mise en page et le suivi d’impression sont imprimés en offset ou en numérique entre cent et trois-cents exemplaires.
Les portefolios ou les autres systèmes d’assemblages de tirages que j’utilise – leporello, emboîtage, reliure – constituent des ensembles.
Ils n’ont pas toujours de rapports avec les livres. Ils sont tirés entre un et cinq exemplaires et faits à la demande.

Concernant l’utilisation que je fais de la photographie j’essaye de m’arranger avec elle de telle sorte qu’elle ne fasse pas obstacle à ce que j’ai envie de faire.
Dans cet arrangement le choix et le traitement de la matière photographique – de la prise de vue au tirage – jouent un rôle essentiel.

Pour la prise de vue bien que ce terme ne me convienne pas car j’ai plus le sentiment de recevoir que de prendre lorsque je photographie
j’ai très vite utilisé les plus simples des appareils de photographie argentique qui tiennent dans la poche. En 2002 je suis «passé» aux petits appareils numériques
qui m’ont donné accès à la couleur et offert la possibilité de photographier en vidéo. Depuis 2006 je n’utilise plus que l’appareil photo de mon téléphone portable.
La définition relative de l’image que ces appareils proposent me suffit, le cadrage plutôt aléatoire dans leurs petits écrans où l’on distingue plus qu’on ne voit et le fait
que la photographie ne se fasse qu’un petit laps de temps après que l’on ait appuyé sur le déclencheur permettent au hasard et à la fantaisie de faire partie du jeu.
Ce qui fait tout à fait mon affaire.

Le travail de tirage que j’affectionne particulièrement occupe une part importante de mon activité.
De 1975 à 2002 j’ai tiré uniquement en argentique et en noir et blanc sur du papier baryté. Depuis 2002 où je suis passé à la photographie numérique
qui m’a donné accès au tirage de la couleur j’utilise la plus simple des imprimantes de bureau. Cette imprimante à jet d’encre de format A4 (21 x 29,7 cm)
est rudimentaire et très tolérante. Elle accepte des papiers de toutes sortes, du plus ordinaire au plus précieux. J’en achète un peu partout où je vais en choisissant
de préférence ceux qui permettent à l’encre de se diffuser. Cette technique d’impression m’a ouvert un large éventail de possibilité et d’expérimentation du traitement
de la matière photographique. Ces tirages que j’assemble dans mes portefolios sont à l’abri de la lumière et conservent une très bonne stabilité chromatique.
J’utilise aussi la sérigraphie et souhaite utiliser d’autres techniques : héliogravure, lithographie, gravure …

Dans les expositions dont je tiens dans la mesure du possible à assurer l’installation je présente les photographies qui ont servi à faire les livres ou les portefolios.
Je fais ces tirages rarement supérieurs à 60 x 80 cm dans un atelier qui met à ma disposition une imprimante à jet d’encre pigmentée et à qui je fournis le papier
à PH neutre de mon choix. Ces tirages peuvent être exposés à la lumière sans problème et offrent la meilleure stabilité chromatique possible aujourd’hui.

Cette alchimie entre la prise de vue et le tirage me permet d’obtenir une couleur approximative voire imaginaire
et un rendu particulier de telle sorte qu’on ne sait plus très bien si on a à faire à du pastel, de la gravure, de la photographie, du dessin ou de l’aquarelle.
Ce qui fait aussi tout à fait mon affaire.

 

Jean-Pierre Bonfort, Grenoble, janvier 2014

 

 

Liens

www.bnf.fr
www.nevadaart.org

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